Lorsque nous sommes venus dans vos écoles mais aussi par mails et sur le blog, vous nous avez posé beaucoup de questions sur notre voyage et sur le 1er continent de notre parcours, l’Asie.

Après 4 mois passés dans 6 pays asiatiques, nous pouvons mieux répondre à vos questions et faire un petit bilan de notre expérience en Asie !

• Dans quel pays vous tarde-t-il le plus d’aller ?

A cette question, Michael avait répondu un pays d’Océanie (la Nouvelle Zélande) et Eric un pays d’Amérique Latine (l’Equateur). J’avais répondu un pays d’Asie, le Népal. Et nous n’avons pas été déçus : c’est un petit pays magnifique avec ses hautes montagnes et ses habitants si accueillants. Nous avons aussi eu un gros coup de cœur pour le Laos assez semblable en fait au Népal bien que n’ayant aucune haute montagne : c’est un pays très rural encore peu construit où la vie est très paisible. L’Inde et la Chine sont peut-être les pays qui nous ont le plus marqués, le plus enrichis, tant ils sont différents de ce que nous connaissions (densité de la population, écarts de développement entre la population, couleurs, odeurs et goûts…). Enfin visiter le Vietnam et la Thaïlande fut très agréable, il y a tant de belles choses à voir et à goûter ! Bref vous l’aurez compris il n’y a pas de « pays préféré » mais tout plein de bons souvenirs.

• Les vaches dorment-elles dans la rue en Inde ?

Oui nous avons mené notre enquête : dans les villes, les vaches vivent et dorment dans la rue. Elles sont sacrées et si elles bloquent une rue, personne ne peut les toucher. Elles semblent n’appartenir à personne et mangent ce qu’elles trouvent (du carton, des sacs en plastique, etc). A la campagne, c’est différent. Les vaches sont attachées car elles sont très importantes pour les familles qui se nourrissent en partie de leur lait ou bien les utilisent pour labourer leur champ.

• Où allez-vous dormir ?

Nous avons dormi dans des endroits très variés : des auberges de jeunesse, des hôtels, un palais de maharaja, des petits gîtes de montagnes, des bungalow en bois, des trains et des bus, sur un toit à la belle étoile, etc. Parfois nous étions très bien installés, parfois un peu moins… Au début nous réservions la veille, puis nous avons préféré arriver sur place et faire le tour des hébergements. Nous avons toujours trouvé une place sauf une fois, c’est dommage c’était pendant le trek… le prochain gîte était 3h plus loin…

• Avez-vous une moustiquaire dans votre sac?

Oui nous en avons emmené une mais en fait nous ne l’avons jamais utilisée ! Il y avait bien beaucoup de moustiques dans les pays où nous sommes allés (au bord du Gange en Inde, dans la réserve de Chitwan au Népal ou encore en Thaïlande). Mais soit les chambres étaient déjà équipées de moustiquaires soit il était impossible de les fixer ! Nous l’avons donc donnée et nous avons utilisé des produits anti-moustiques et des vêtements longs.

• Etes-vous en Asie en même temps que la mousson ?

Normalement nous devions arriver en Asie une fois la mousson terminée. Mais lorsque nous étions en Inde et au Népal, c’était la fin de la mousson, très tardive cette année (changement climatique…). Le temps était très chaud et lourd. Néanmoins nous avons été extrêmement chanceux : en 4 mois de voyage, soit 122 jours, nous avons eu UNE seule journée de pluie….Voilà qui nous a changé du temps de Paris et de Bruxelles !

• Est-ce que l’on mange du chien en Chine ?

Oui nous en avons eu la preuve (comme le montre la vidéo sur les marchés en Chine). Mais attention seulement une partie de la population mange du chien. De plus, il n’y a pas que les chinois qui mangent du chien : au Laos, au Vietnam et en Thaïlande également. Au début la viande de chien a été utilisée lorsqu’il y avait des famines ou la guerre. Depuis certaines personnes continuent à en manger car ils la trouvent très bonne. C’est une viande chère, mangée lors de repas de fête.

• Qu’avez-vous pris dans votre sac-à-dos qui vous a beaucoup servi ? Y a t il des choses dont vous ne vous être pas encore servi ?

Nous avons beaucoup utilisé : nos serviettes « peau de chamois » qui sèchent vite, notre chargeur de pile, l’ordinateur portable pour les articles et les vidéos, l’appareil photo, le savon de Marseille pour la lessive, notre sac banane pour y mettre argent et papiers, nos pantalons transformables en short, nos tongs…

Ce que nous n’avons pas encore utilisé : la moustiquaire, l’adaptateur de prises électriques (partout on a trouvé des prises que nous pouvions utiliser), le poncho de pluie (ah si une fois) et la trousse de survie (tant mieux !).

• Qu’est-ce qui va vous manquer de l’Asie que vous ne retrouverez plus en Océanie ?

Dans le désordre : négocier à tout bout de champ, manger avec des baguettes, le sourire des gens, le canard pékinois, les bungalows en bois avec hamac, les tuk-tuk et autres rickshaws, le riz sauté aux légumes, les lassis à la banane, être complètement étranger à la langue du pays, les nems, les 1000 et 1 représentations de bouddhas, l’odeur de l’encens, les visages asiatiques, un coût de la vie très faible pour les touristes…

Suite à la demande de la 6e3 du Collège Fernand Léger de Berre-l’étang, nous avons mené une petite enquête sur la culture ru riz en Thaïlande.

 

Comme vous le savez, le riz est une céréale cultivée dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes pour son fruit riche en amidon. Le riz a d’abord été cultivé en Chine avant de s’étendre dans le reste du monde. C’est la première céréale mondiale pour l’alimentation humaine, notamment en Afrique et en Asie. 

 

Cliquez sur "en savoir plus" pour la suite de l'enquête !

Comme beaucoup de pays à forte densité de population, la Thaïlande soumet son écosystème à rude épreuve. Du fait de l’exploitation forestière et de l’agriculture, la forêt est passée d’une couverture de 70% du territoire il y a 50 ans à 29% en 2000. La disparition de la forêt a causé l’extinction d’innombrables espèces naturelles, comme le kouprey (un taureau sauvage) et le rhinocéros de Java. La qualité de l’air dans les villes est également un problème majeur, en particulier à Bangkok où au moins un million d’habitants souffrent de problèmes respiratoires ou d’allergies liés à la pollution atmosphérique.

Mais rappelons que ce sont les pays dits « développés » qui contribuent à la pollution bien plus que la Thaïlande. Ainsi les émissions de gaz à effet de serre par personne pour la Thaïlande sont 10 fois moins élevées qu’en Australie, au Canada ou aux Etats-Unis. De plus, les Thaïlandais ont bien pris conscience du réchauffement climatique et de ses causes. Ainsi la ville de Chiang Mai au Nord du pays a mis en place le programme de recyclage le plus vaste du pays et des conteneurs à verre, à plastique et à papier ont fait leur apparition sur les routes et les trottoirs.

De notre côté, nous avons menés une enquête dans une petite ville thaïlandaise à la frontière birmane, Pai, et voilà ce que nous y avons trouvé :

• une piscine écolo (sans chlore ni autres produits chimiques). Et comme nous sommes des reporters consciencieux, nous l’avons testée !

• un café composé uniquement de matériaux recyclés (bois et bambous) et un abribus 100% naturel : composé uniquement de bambou

• un restaurant qui propose de la nourriture biologique (aucun pesticide ni engrais chimique n’est ajouté pour la culture des produits)

• un système de tri des déchets (certes sommaire comme le montre la photo des poubelles mais c’est un début !)

Voilà qui est un bel exemple pour une petite ville de 3 000 habitants ! Espérons que le reste de la Thaïlande suivra ce vent écologique venu du Nord.

 

Quelle est donc cette « chose » ?

Un indice : ça se mange et c’est même plutôt bon !