Suite à la demande de la 6e3 du Collège Fernand Léger de Berre-l’étang, nous avons mené une petite enquête sur la culture ru riz en Thaïlande.
Comme vous le savez, le riz est une céréale cultivée dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes pour son fruit riche en amidon. Le riz a d’abord été cultivé en Chine avant de s’étendre dans le reste du monde. C’est la première céréale mondiale pour l’alimentation humaine, notamment en Afrique et en Asie.
Ainsi en Thaïlande, on mange du riz sous toutes ses formes : soupe de
riz, riz sauté aux légumes, nouilles à base de farine de riz et même du
riz au lait de coco servi avec de la mangue ! Cette céréale occupe une
telle place dans la culture gastronomique thaïe que le verbe « manger »
se dit kin khao, ce qui signifie littéralement « manger du riz ». Il
faut dire que manger du riz est économique : un plat de riz sauté coûte
25 bahts (soit 50 centimes d’euro) tandis qu’une tasse de thé coûte 20
bahts !
La Thaïlande est le premier exportateur mondial de riz depuis les années 1960 et le « riz thaï » est considéré comme le meilleur de la planète, selon la plupart des connaisseurs en Asie. Le riz peut être blanc, brun, jaune ou même violet. On recense aujourd’hui 100 000 variétés existantes dans le monde.
Le riz est cultivé de diverses manières. On distingue les cultures
pluviales (sans inondation du champ), les cultures inondées
naturellement (le niveau d’eau n’est pas contrôlé), ou celles irriguées
(le présence d’eau et son niveau sont contrôlés par le cultivateur). La
riziculture irriguée exige des surfaces planes, des canaux
d'irrigation, des levées de terre. En zone montagneuse, ce type de
culture est parfois pratiqué en terrasses.
D’après nos observations, les rizières en Thaïlande sont principalement
irriguées comme le montrent ces photos où l’ont peut voir une pompe à
eau ainsi que des digues servant à retenir l’eau.
Cultiver du riz nécessite énormément d’eau ce qui pose un problème pour la protection de l’environnement. En effet, dans certains pays comme la Thaïlande, il y a plusieurs récoltes de riz par an et étant donné les surfaces cultivées, des milliers de mètres cubes d’eau sont utilisées pour cette culture alors que, comme vous le savez, l’eau est une ressource rare.
Heureusement des solutions écologiques et économiques sont parfois mises en place, comme le paillage. Comme le montre la photo, de la paille est mise sur les jeunes pousses de riz. Cela permet de retenir l’humidité et donc d’arroser moins.
Un autre problème de la culture du riz lié à l’environnement est
l’utilisation de produits chimiques comme engrais. En Thaïlande, les
petites et grandes surfaces sont de plus en plus traitées avec des
produits chimiques qui peuvent avoir de graves conséquences sur la
santé des gens. Néanmoins certaines techniques traditionnelles sont
préservées par des cultivateurs soucieux de l’environnement (et aussi
pour des raisons financières). Elles n’ont pas recours à des produits
chimiques mais à des engrais naturels comme la bouse de vache ou le jus
d’orties.
Enfin la culture intensive du riz contribue au réchauffement climatique d’une autre façon : elle est à l'origine de l'émission d'une quantité assez importante de méthane , puissant gaz à effet de serre. Les techniques d'irrigation couramment utilisées pour la riziculture favorisent le développement principal des bactéries qui produisent du méthane. Une grande quantité de méthane est donc lâchée dans l'atmosphère. Des techniques alternatives d'irrigation pourraient cependant être utilisées pour limiter ce problème.